samedi 5 mai 2012

: une faim sans fin :


Cette faim, ce cri silencieux
Dans mon estomac,
Se réveille tel un monstre
Qui veut dévorer, assouvir sa propre faim
Ça s’en va et ça revient comme dans la chanson, c’est juste une toute petite faim pourtant.
Ça s’en va et ça revient, mais ça ne veut pas repartir, elle chante et danse dans mon ventre comme « une chanson populaire ».
Tu bois de l’eau, tu allumes une clope,
Tu attends que ça passe comme une migraine,
C’est presque une maladie, ce n’est pas normal d’avoir aussi faim, tout le temps,
Inlassablement, tu tues le temps comme tu peux et ce vertige s’en va pour un moment.
Incapable de nourrir ton propre corps parce que tu n’as pas une thune, parce que aussi, à tes yeux cela deviendrait presque obscène: ce geste que tu refuses, ne t’amènes machinalement à n’être qu’une simple poupée... tu te serres la ceinture, cette ceinture de chasteté que tu voudrais…
Ah les restos du coeur et le secours populaire...
Ah les restos du coeur et le secours populaire...
Tu te serres la ceinture, jusqu’à ne plus pouvoir respirer. On te croit devenir anorexique, et puis quoi encore, tu veux que je te nique !
Je crève la dalle comme toi, et j’ai que dalle !
Pas de bol alimentaire ? Cours donc à la soupe populaire !
Pas de bol alimentaire ? Cours donc à la soupe populaire !
Je ne dis jamais : oh j’ai une petite faim, tiens, et m’empiffre d’un kit et kat comme deux doigts coupe-faim.
Tu penses bouffe et l’envie reviens, que nenni, on t’aura pas comme ça.
Tu préfères te serrer la ceinture, jusqu’à ne plus rien ressentir, des fois tu crois mourir de faim, quelle idiotie ! Ça ne voudrait rien dire ici !
5 fruits et légumes par jour, courir, bouger et puis quoi encore…
Tu veux maigrir ? Viens donc me voir, on partira de très bas, mais pas jusqu’au en haut.
La faim sans fin, ça prends du temps de mourir de faim…, la soif c’est autre chose, une autre névrose et hop ! 3 jours et plus personne à l’âme morose. Manque de vitamine et de que sais-je entre autres...
Ah l'ivresse du vide, la légèreté de l'être: tu la connais!
Une mort de plus ou de moins, déjà qu’on meurt de froid, de manque de soin… De violence et d’indifférence…
Des gens meurent de faim partout et même qui sait ton voisin…
Tu voudrais pourtant taire cette faim, cette rage qui laisse des traces, qui assoupie, te confie dans les bras de n’importe qui et de n’importe quoi…
Te fais commettre selon la bienveillance des délits, et qui t’ensorcèle, t’élève haut dans le ciel, que tu cherches sans le vouloir…
Tu peux comme des tours de magicienNE, faire des tours de carte pass-pass, intérêts et crédits à la clef, chaque mois, c’est comme ça que tu vis…. crédit renouvelable et découvert permanent. C’est mon arme pour ne point sombrer.
Rien demander à personne, faire la manche ? Madame, monsieur silvoulplait ?
Chaque centime d’euros te rappelle combien cela coûte… te coûte, avant quoi, ta déchéance?
Je compte mes sous comme mes jours sont comptés. Je compte, non pas le temps, mais ce que j’ai dans mon compte en banque, faut pas être ingénieur, c'est très vite réalisé!
Pourquoi cette impression de contrôle ici ? On n’a pas d’argent, c’est comme ça. Alchimie des rêves ?
Les rêves nous renvoient à notre propre souffrance.
Prêt sans garantie, taux réduits ? A qui profite le crime ?
Personne ne peut penser le ventre vide.
Attendre le fruit du ciel, c’est mourir en attendant.
Le monde entier te sers de coupe-faim et cette indifférence insouciante te laisse déjà des carences, carence-dégoût. alternance entre chiasse et constipation. Et ailleurs, c'est pire que cela, on mange sa merde, on boit sa pisse et c'est n'est pas de la prédiction... on devient vite faible et peu à peu le corps ne fonctionne plus...
lendemain révolutionnaire?
la chasse au kilos, zéro !
Je pleure quand un chant Rrom s’illumine dans le métro, je donne à mes frères et sœurs mendiantEs comme je peux, pourtant, merde, je me sens si impuissante…
(une multitude de gens peuvent pas, moi pourtant, vaux mieux, la richesse dans les banques se mesure aux intérêts et aux agios… le découvert, quelle belle utopie ! la richesse en banque ne profite qu’aux banquiers… et aux plus riches !)
ps : au fait, la sensation de faim est dûe à l'hormone "ghréline", on met deux mois à perdre tout ses moyens et à mourir de faim, 3 jours sans boire et c'est aussi la fin...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

heureusement que j'ai pas une voisine comme tsonga dans la pub....

Anonyme a dit…

Ca m'en rappelle des souvenirs. Quand je bossais à brume et même avant, que j'habitais Echirolles, je crevais la dalle 3 jours sur 7.
Aujourd'hui étonnement, après un traumatisme cranien, j'ai perdu toute sensation de faim...
Je ne garde que la faim pour la culture et les autres et mes 6 chats et mon lapin nain qu'il faut nourrir et aimer.
Ton blog comporte de très beaux écrits, je suis admirative...Moi j'opère sur une autre plateforme de blog. Des écrits aussi mais moins poétiques.
Kisssssssss.