ADM, squat in Amsterdam. 25/10/12
"Velocidad" bateau pirate... qui change de nom chaque année
"Velocidad" bateau pirate... qui change de nom chaque année
Et je cherches et tu cherches,
cet instant où on pourra tout oublier,
tout croire comme l'enfant que l'on
pense innocent.
Cet instantané parmi des milliards
d'autres vies, tangible comme un grain de sable, plutôt de folie,
entre les fils du temps.
Brume sauvage d'un grand tempérament,
brusque revirement du destin,
ravissement, en chemin,
je cherches et tu cherches, je te
cherche et tu recherches.
Croire nos corps
enroulés, comme yin
yang , les doigts tu croises pour ta destinée.
Orpailleur déçu de tant d'aventures
sans lendemain, tu craches dans l'eau croupie en chemin...
la fortune, la gloire : que nenni, les
moustiques t'indiquent la voie.
Orpailleur rêvassant, le tamis est
d'un maillage malin, ton flair sent la faim d'ici et à venir.
Tu cherches et je te recherche, ici ou
là, la pépite introuvable est un espoir sans fin.
Chercheur d'or, cheveux d'ange guère
robuste, suit le courant qui mène loin devant.
Qui sait, pour quelques grammes tu
trouveras fortune, qui sait combien de souffrances pour des miettes,
paillettes d'or, de miradors...
ça vaut le coup non? un prix à
payer. C'est vendre un peu son âme au diable.
Chercheur d'or tu es loin de chez toi,
à mille lieux de mon diamant brute, à l'autre bout de quelques
croix du destin.
Toi parcourant les grands remous, les
contrées imaginaires, de la baie d'Along, jusqu'à la plus profonde
rivière, dans cette jungle d'Amazonie ou africaine, errant, voyageur
et rêveur, enclavé pour des millier d'années.
Je te cherches et tu recherches, un
trésor sans espoir, chercheur de désespoir, de rêves et
d'illusions, ta main tente d'écarter les mauvaises intentions, mais
la perle n'est pas si loin, tu sais.
Mon orpailleur des rêves et surtout
des cauchemars, j'ai cherché, moi, ton sourire, le plus beau des
trésors, mais tes dents n'étaient point d'or,
Ce sont maintenant des canines, prêtes
à réduire en paillettes mes illusions retrouvées, prêtes à faire
rejaillir mes frustrations difficiles à faire taire cette année, je
ne sais plus, moi, être une araignée.

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